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Enjeux

Les conditions climatiques sont plus clémentes en forêt qu’à découvert. C’est bien connu : « il y fait plus frais la journée, plus chaud la nuit ! ». Les températures extrêmes sont tamponnées sous couvert, en moyenne de 4 à 5°C pour les températures maximales.

Cependant, l’effet du couvert forestier n’est généralement pas pris en compte dans les modèles de distribution d’espèces, aussi appelés modèles de niches. Ces modèles sont en général calibrés sur de larges grilles de température (avec une résolution maximale d’1 km²), qui sont interpolées à partir de stations météo systématiquement placées en dehors du couvert forestier. Or, les températures réellement ressenties par la biodiversité, le microclimat, peuvent être très différentes du macroclimat régional, surtout au sein des écosystèmes forestiers. Face au réchauffement global déjà amorcé, la forêt peut ainsi jouer un rôle de refuge pour les espèces.

L’anémone hépatique, ou Anemone hepatica, pousse à l’ombre des arbres (Eva Gril)

Pour aller plus loin sur le sujet, voici deux articles scientifiques en libre-accès :

 [Lenoir et al. 2017] : Climatic microrefugia under anthropogenic climate change: implications for species redistribution / une explication en français ici.

[Lembrechts et al. 2019] : Incorporating microclimate into species distribution models