Le projet vise à quantifier et à modéliser les processus qui relient le microclimat au macroclimat, sur de grandes étendues spatiales et à une résolution spatiotemporelle fine. Ceci, afin de reconstruire le microclimat passé, à partir d’observations issues de postes météo permanents. L’objectif ultime du projet IMPRINT est d’utiliser cette reconstruction à long terme du microclimat sous-couvert forestier pour améliorer la prédiction de la distribution future des espèces, en lien avec le changement climatique.
Dans une optique de conservation, ce projet permettra de déterminer des zones clés de refuge microclimatique. La sylviculture pouvant servir de médiateur entre macroclimat et microclimat, il s’agira de proposer des stratégies de gestion forestière permettant de limiter les impacts du réchauffement climatique sur la biodiversité des forêts tempérées feuillues.
Ce projet est innovant par son approche méthodologique, qui combine des sources de données complémentaires pour modéliser le microclimat :
- Télédétection par le LiDAR aéroporté (avec une large étendue, et une haute résolution spatiale)
- Stations météorologiques (avec une large étendue temporelle)
- Capteurs de température et d’humidité du sol (avec une haute résolution temporelle)
Deux grandes catégories de variables peuvent influencer le microclimat : la topographie (altitude, relief, exposition…) et la végétation (densité et recouvrement des arbres, des arbustes et des herbacées…). L’acquisition de données dendrométriques sur le terrain précisera les caractéristiques locales des peuplements forestiers. Enfin, pour explorer le lien entre le microclimat et la biodiversité forestière, des inventaires de flore et de faune (arthropodes du sol) seront réalisés.
Pour en savoir plus sur les forêts qui seront suivies et équipées en capteurs à travers la France : voir la section sur les zones d’étude